Golf Ryder Cup : le drapeau tricolore flotte sur la planète blanche
Longtemps, la Ryder Cup a pris la forme d’un dialogue à deux voix, toujours les mêmes, et à chaque fois en langue anglaise : elle mettait aux prises les seuls Britanniques et Américains. A partir des années 1970, des golfeurs chevronnés représentant des pays non anglo-saxons – Espagne, Allemagne, Italie, France … – ont été conviés à la table des deux grands. Mais le cadre des éditions successives de la Ryder Cup demeurait invariablement le pays de Shakespeare et de Nick Faldo ou de Faulkner et d’Arnold Palmer. Une seule exception : en 1997, l’Espagne accueillit la « Ryder ». Olé !
Choisie dès 2011 pour organiser l’édition 2018, la nation de Molière et de Thomas Levet (premier Français à avoir remporté la Ryder Cup, en 2004, photo ci-contre) peut donc s’enorgueillir d’un privilège rare, à peine terni par le fait qu’aucun joueur tricolore ne figure cette année dans la sélection européenne.
Un parcours emblématique
« La France est dans une dynamique exceptionnelle : Euro 2016, Ryder Cup et retour de la Formule 1 en 2018, Coupe du Monde féminine de football 2019, Coupe du Monde de Rugby 2023, JO de 2024 », s’enthousiasme Christophe Arnoux, fondateur de l’agence de conseil en communication Evidence et passionné de golf.
Et d’évoquer, parmi les atouts qui ont permis à la France d’accueillir la Ryder Cup, la qualité des
infrastructures sportives et touristiques, l’offre de transport ou encore la richesse de notre patrimoine historique. « La Ryder Cup ne s’y est pas trompée : les golfeurs logeront au Trianon Palace de Versailles, et la soirée de gala aura lieu dans la Galerie des Glaces », souligne-t-il. Royal au bar du golf !
Foin de Tiger Woods, Justin Rose et consorts ! C’est le bien nommé Golf national, également baptisé l’Albatros, à Saint-Quentin-en-Yvelines, qui va être le héros bien tondu et magnifiquement verdoyant de cette joute intercontinentale. Les experts s’en pourlèchent les babines. « En France, ce sera un grand show, plus important que tout ce qu’on a pu voir lors de toutes les éditions précédentes », prédit le Canadien Keith Pelley, directeur du European Tour. Réponse tout au long du week-end sous les yeux d’un milliard de téléspectateurs !
A l’heure où s’ouvre ce combat au masculin des géants de la petite balle blanche, laissons le mot de la fin à une ancienne très grande championne des greens, la Française Catherine Lacoste. « Le golf n’est pas un jeu où il faut se presser. Il faut laisser entrer en soi la richesse du sport. » Une belle leçon de philosophie pratique à méditer entre deux trous de ce parcours exceptionnel de l’Albatros, aux ailes plus majestueuses que jamais.
Crédit photo : James Marvin Phelps / Shutterstock.com
Pour recevoir toutes nos publications, abonnez-vous à notre newsletter.