La purée Mousline, le plus célèbre des produits « Made in Picardie »
L’histoire de la purée Mousline commence en 1963, lorsque Maggi révolutionne le marché en lançant la première purée de pommes de terre en flocons. Cette innovation, qui entend libérer les femmes des corvées d’épluchage – « pour que les mamans aient plus le temps de jouer avec leurs enfants », vante alors la publicité… peu soucieuse encore d’aider les mamans à aller travailler ! – marque une vraie rupture avec les modes de consommation de l’époque, hostiles à la transformation industrielle des produits alimentaires.
Les Français et la purée en flocons, une histoire d’amour
Aujourd’hui, avec 85 % des parts de marché en volume, la marque – propriété du groupe Nestlé – est leader sur le marché de la purée déshydratée. Un marché largement dominé par la France, qui en est le premier producteur… et le premier consommateur mondial !
Si la marque a su s’adapter à l’attrait croissant de nos concitoyens pour les céréales – blé, épeautre…– et les légumineuses – comme les lentilles – diversifiant sa gamme avec des produits hybrides, les Français n’en restent pas moins viscéralement attachés à la purée de leur enfance, au goût inimitable. « C’est vraiment ce critère qui fait la différence quand nous interrogeons les consommateurs », assure Richard Girardot, PDG de Nestlé France.
« C’est un produit sain : 99 % de pommes de terre et le 1 % d’autres ingrédients d’origine naturelle, en l’occurrence un émulsifiant issu du colza et un antioxydant tiré du romarin » Richard Girardot, PDG de Nestlé France
Seule une pointe de curcuma est ajoutée pour la couleur.
Un terroir unique converti à l’agriculture durable
Ces pommes de terre, rigoureusement sélectionnées par la marque, ont surtout pour particularité d’être 100 % françaises. Depuis 1967, c’est en Picardie – région d’origine d’Antoine Parmentier, le célèbre pharmacien qui au XVIIIe siècle fit de la pomme de terre « le légume de la cabane et du château » – et plus particulièrement dans le Santerre, un terroir très fertile et riche en limons, que se fabrique la purée en flocons, à partir de légumes cultivés localement.
Près de 200 agriculteurs, majoritairement situés à moins de 25 km de l’usine de fabrication de Rosières-en-Santerre, approvisionnent ainsi la marque en trois variétés de tubercules : bintje, astérix et fontane. Depuis 2001, ces producteurs sont encouragés par leur partenaire à réduire leurs émissions de CO2, à préserver les ressources en eau et la fertilité des sols.
Du côté de l’usine Mousline, l’heure est à l’économie circulaire : 98 % de ses déchets sont valorisés en bioénergie et la vapeur utile au procédé de fabrication de la purée est désormais produite à partir de résidus d’exploitation forestière, grâce à une chaudière biomasse.
Qui a dit que les marques mythiques ne savaient pas se réinventer ?
La purée Mousline en chiffres
(Sources : Nestlé, Le Courrier picard) |